La liquidité constitue un des principaux enjeux de la MiFID, comme le souligne très justement l'article des echos d'hier (voir le lien ci-dessous).
Par la suppression de la règle de concentration des ordres, la directive ouvre le marché à la concurrence et entraînera donc une fragmentation de la liquidité entre les différents acteurs qui concurrenceront demain le monopole des bourses traditionnelles.
Mais l'enjeu enjeu consiste également à capter la liquidité de gré à gré : Equiduct, successeur de Nasdaq Europe, ambitionne de traiter 1300 valeurs liquides sur 30 pays; Chi-X (instinet) annonce qu'il proposera la cotation de 7500 valeurs sur 13 pays avec des coûts 10 fois inférieurs à ceux pratiqués par Euronext. On peut citer également Liquidnet ou Turquoise qui revendique d'ores et déjà 40% à 50 % de la liquidité du LSE.
S'ajoutent enfin à ces ATS les banques, qui peuvent opter pour l'internalisation systématique et ainsi réduire sensiblement les coûts de transaction facturés aux clients en se portant contrepartie de leurs ordres sur leurs books de trading; mais encore une fois, le problème de la liquidité se pose tant il semble difficile de concilier en quantité suffisante des flux de détail, institutionnels et de trading.
Face à cette émergence de solutions nouvelles et aux barrières à l'entrée qu'elles impliquent, Euronext a décidé de mettre en place un algorithme de négociation devant permettre aux banque de bénéficier d'un système internalisé (voir la note du 13 juin); en échange d'une souscription à ce service, elles bénéficieront d'une économie d'environ 40 % du coût de transaction puisqu'elle ne supporteront plus les frais de règlement /livraison. A suivre ...
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